Pas une lumière ne me consola
Fantaisie amoureuse / 2017
mise en scène Laurence Riout
avec Loan Le Dinh et Guillaume Buffard
lumières Didier Roux
compositions en français, anglais et allemand à partir de poèmes extraits du « Chant de la terre », symphonie de de Gustav Mahler
administration Loh Prod
coproduction théâtre Le Hangar Toulouse
avec le soutien de la Ville de Toulouse et du Conseil départemental de la Haute-Garonne
conception affiche c15d
Minuit. Le givre gaine de blanc toutes les herbes. Il passe l’aspirateur, gonfle des ballons. Elle danse. Elle danse elle dit : « Why did you leave me alone ? ». Souvent, elle répète qu’elle est devenue étrangère au monde pour lequel jadis elle gâchait tant de temps. Mais elle ne s’en soucie guère. À minuit, elle écoute son cœur battre ou bien elle regarde le ciel. Elle titube dans le monde il est pris dans les choses, elle se met sur son chemin il trébuche ou s’emporte, elle demande : « Où es-tu ? », il répond « Ich bin da ».
« Pas une lumière ne me consola » est une forme d'« autoportrait en couple », c'est ainsi que je définirai ce que nous écrivons au plateau, un jeu d'amour et de langues, communes ou pas, avec, dans l'ordre et le désordre : la rencontre, la vie rêvée, les lendemains de fête, l'attente... Au plateau, il y a Loan Le Dinh, jeune danseuse-comédienne et Guillaume Buffard, acteur-circassien. Il y a aussi de la musique, un vieux piano désaccordé et des feuilles mortes, d'autre choses encore. Les textes à partir desquels nous composons notre partition textuelle sont des poèmes extraits du livret « Le Chant de la Terre », symphonie de Gustav Malher.
Je préciserai que si nous assistons bien à un théâtre du couple, celui-ci n'est pas figuratif. C'est un jeu de conjugaison qui s'expose : elle et lui. Elle et lui et l'espace et les choses et la musique... C’est un mouvement d’être ensemble, un mouvement d’être ensemble dans un espace de répétition. Un espace de répétition c’est à dire le lieu même du mouvement et de la projection, du faire, du défaire et du recommencer.